Le Ministre de L'Education est venu à 7H30 précises en salle de réunion, il a salué personnellement chacun des syndicalistes pour regagner sa place et faire une intervention d'une vingtaine de minutes. L'interprétation que nous avons de cette intervention est la suivante:

Pour Mr Le Ministre, les problèmes éducatifs de Mayotte sont essentiellement dus à une pression démographique importante qu'il est nécessaire de stabiliser.

Pour faire face à ces problèmes, il y a deux axes :

- un axe administratif avec l'évolution vers un Rectorat à Mayotte qui disposera de plus de moyens ;

- un axe financier avec le déblocage de la somme de 500 millions d’Euros sur cinq ans.

Alors qu'il y a des suppressions de postes dans d'autres académies, Mr Le Ministre a annoncé qu'il y a des créations de postes pour l’académie de Mayotte.

Par ailleurs, il a souligné que l’attractivité de Mayotte peut être améliorée en réduisant les périodes ou les élèves ne peuvent pas aller en cours et en améliorant la sécurité sur le territoire.

Après cet exposé, les différents syndicats sont intervenus et le Ministre a pris des notes pour répondre. Les syndicalistes sont intervenus principalement :

- pour dénoncer l'application d'une circulaire du 3 juillet 2018 qui supprime l’IE dégressive et place de nombreux collègues dans des difficultés financières ;

- pour dénoncer paradoxalement le manque d’attractivité sur le territoire de Mayotte ;

- pour dénoncer la situation administrative des enseignants contractuels étrangers ;

- pour dénoncer un enseignement professionnel sinistré : locaux, manque d’équipements, ouverture de filières sans moyens ;

- pour dénoncer une école primaire sinistrée ;

- pour dénoncer des équipements sportifs obsolètes et dangereux !

Dans les réponses du ministre, on a senti une volonté de faire évoluer le dossier concernant la situation administrative des étudiants étrangers.

Concernant les autres points, le Ministre nous renvoie à la synergie qui sera mise en œuvre par un Rectorat de plein exercice et le plan d’investissement.

Pour conclure, notre ministre est venu avec quelque chose parce qu'il ne fallait pas venir les mains vides, mais sur le fond il n’y a pas de changement notable ni pour les élèves ni pour les enseignants ! En effet le coût annuel d'un élève sur le territoire toutes filières confondues était de 4312 Euros en 2014-2015 alors que sur la même période il était de 7760 euros en France métropolitaine, qu'en est-il aujourd'hui de ce coût, qu'en sera-t-il demain ? Il y a une nécessité de rattrapage que Monsieur Le ministre n'a pas évoqué…...